Facture électronique
Facture électronique obligatoire : 7 points clés
Facture électronique obligatoire : qui est concerné ? quand ? quels formats, données, modes d’échanges ?… Faites le tour du sujet en 7 points clés.
Avec la réforme sur la facturation électronique obligatoire, les entreprises devront nécessairement passer par des' Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) pour s'échanger des factures. Qui sont les PDP ? Quels sont leurs rôles et obligations ? Comment les choisir ? Nos réponses au travers de 2 articles dédiés. Voici le premier.
L’origine des futures plateformes PDP provient d’un constat : dans des secteurs comme l’automobile ou la distribution, de nombreuses entreprises ont lourdement investi depuis des dizaines d’années dans des flux de facturation électronique, comme l’EDI, avec des formats parfois très spécifiques.
Or, à l'origine le portail public de facturation* (Le PPF, issu de la plateforme publique Chorus Pro) n'avait pas été conçu pour traiter les particularités des nombreux formats électroniques préexistants (EDIFact, Galia, …).
Très vite, l’idée est apparue : pour faciliter l’adoption de la réforme, y compris par les entreprises ayant déjà investies dans des systèmes d’échanges informatisés, l’Etat devait capitaliser sur l’écosystème privé existant et l’intégrer dans son dispositif. C’est l’apparition d’un nouvel acteur : la Plateforme de Dématérialisation Partenaire… comprenez ‘partenaire’ de l’Etat.
*Note : le rôle du PPF en tant que plateforme gratuite d'émission et réception de factures a depuis été abandonné. Cf. communiqué de la DGFiP du 15 octobre 2024.
La réforme sur la facture électronique voulue par l’administration française, s’inscrit dans une démarche de contrôle des transactions en continu (CTC) qui vise à sécuriser la collecte de la TVA dans un contexte de lutte contre la fraude.
Problème : ce contrôle fiscal informatisé en continu, implique de pouvoir traiter une masse critique de factures, de données et de statuts en temps réel. Le risque pour l’administration : l’engorgement.
Afin de délester son propre Portail Public de Facturation, l’Etat a délégué une partie de la charge sur un réseau d’acteurs et de plateformes privées, les PDP, en leur fixant des rôles et des obligations.
Les PDP sont de fait, au cœur de l’écosystème étatique de la réforme 2026.
Les plateformes de dématérialisation partenaires sont des prestataires de services qui rempliront un rôle dans le dispositif de facturation électronique (e-invoicing) et de transmission de données à l’administration (e-reporting).
Rôles de la PDP en émission de factures électroniques
Certaines transactions ne feront pas l’objet d’une facture électronique à l’administration (e-invoicing). C’est notamment le cas, des opérations menées par des entreprises assujetties à la TVA en France, et qui commercent avec des particuliers (transactions B2C) ou avec des organisations étrangères (transactions B2B international).
Pour les transactions ne relevant pas de l’obligation d’e-invoicing, l’administration fiscale exige de l’entreprise qui réalise l’opération, qu’elle lui transmette les données de transaction (e-reporting) de façon régulière par l’intermédiaire d’une Plateforme de Dématérialisation Partenaire.
Les PDP peuvent donc également aider les entreprises dans leur e-reporting en récoltant leurs données de facturation et de vente puis en les transmettant par périodes de déclaration idoines, à l’administration fiscale.
Seules les PDP seront habilitées à échanger des factures. A ce titre, elles devront répondre à certaines obligations dont celles d’être immatriculées puis auditées régulièrement par l’administration fiscale.
Pour être PDP, la plateforme devra au préalable être immatriculée par la DGFiP. L’immatriculation sera à renouveler tous les 3 ans.
L’immatriculation sera conditionnée à un certain nombre de critères tels que :
A ce jour, plus de 70 entreprises ont candidatés pour intégrer la liste des PDP immatriculées
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