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Depuis de nombreuses années, nous savons représenter un processus, qui est une séquence d’activités reliées par des liens et avec des aiguillages pour représenter les différentes options pour traiter un dossier. Que ce soit sur un tableau blanc, une feuille de papier, un outil bureautique ou un outil spécialisé, le concepteur a toute la capacité à s’exprimer et peut ainsi communiquer avec ses collègues sur ses diagrammes.
Les problèmes commencent à se poser lorsqu’il faut que chacun parle le même langage pour comprendre un dessin, sinon les interprétations peuvent diverger et mener à des incompréhensions. Ce phénomène s’amplifie avec le nombre d’interlocuteurs et d’organisations avec lesquels nous souhaitons communiquer.
C’est un des objectifs de la norme BPMN (Business Process Model and Notation) : définir une représentation standardisée des concepts manipulés dans les processus. La norme, définie par l’ OMG, propose une représentation pour chaque type d’objet, qui est ensuite décliné en variations diverses pour préciser le comportement attendu. Ainsi une tâche a une existence en tant que telle et elle peut être affinée en tâche utilisateur, de service, d’envoi de message, de script… Il en est de même pour les événements et les passerelles.
Cette norme BPMN est enseigné dans de multiples contextes, tant professionnel (chez les informaticiens, les spécialistes en organisation) qu’universitaire (dans les écoles de management, à l’université, dans les IUT…). Ainsi elle devient une sorte de langage commun entre toutes les parties prenantes d’un processus, du concepteur à l’utilisateur métier, en passant par le manager et le développeur. Mais son périmètre ne se limite pas à l’aspect graphique. Derrière chaque objet, les attributs précis sont aussi normalisés, comme par exemple la durée d’un timer ou la condition sur un lien.
Ainsi, l’ensemble de ses paramètres définit parfaitement le comportement attendu d’un modèle de processus, sans ambiguïté. Tout cela est complété par un format de fichier lui aussi normalisé, qui favorise les échanges entre différents outils (du même éditeur ou non) et aussi vers les moteurs d’exécution qui respectent ce format. Le périmètre de BPMN 2.0 est donc complet : il permet de passer de l’idée à un résultat compréhensible par tous, aussi bien humains que machines. S’appuyer sur BPMN c’est se préparer à aller au-delà de la simple expression, avec en ligne de mire la digitalisation des processus, socle de la transformation numérique.
Chef de Produit
Spécialiste de l'automatisation processus depuis 25 ans, membre actif des travaux sur BPMN au sein de l'OMG, François est un véritable porte-parole pour expliquer et vulgariser les apports de la plateforme auprès du marché et des analystes.
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